Les récentes pénuries de carburant observées dans le pays préoccupent la
Ligue togolaise des consommateurs (LCT). Le sujet a été abordé ce matin par
cette association de défense des consommateurs en compagnie de la hausse du
prix de l’eau à la pompe et la gratuité de l’enseignement.
La situation de pénurie de carburant semble revenir à la normale mais
pour la Ligue il y a lieu de tirer sur la sonnette pour que des solutions
pérennes soient trouvées à cette situation qui devient presque récurrente. Et
pour y parvenir la Ligue préconise la formalisation de la vente du carburant dit
illicite par les revendeurs appelé « boudè ».
La raison qui justifie cette prise position de l’Association de défense
des consommateurs est que seulement 40% du territoire national st couvert par
les stations services agréées. Si le gouvernement interdit la
vente du carburant frelaté, il devrait s’assurer de l’approvisionnement
suffisant des points de vente officiel de carburant. Ce qui n’est pas le cas ;
le manque de carburant dans ces points de vente il y a quelques jours reste
éloquent. Et donc pour Emmanuel SOGADZI,
le président de la LCT « il faut réorganiser
le secteur informel des produits pétroliers de telle sorte qu’il y ait des
taxes à prélever sur ces produits afin qu’on
ne puisse plus continuer à opprimer ces revendeurs parce ce que c’est leurs
activités commerciales », préconise-t-il.
L’autre sujet abordé au cours de cette rencontre avec la presse est l’augmentation
du
coût de la consommation d’eau de la TdE. Même si la société de production et de
consommation de l’eau, la TdE, parle de remodelage du prix et non d’augmentation,
pour la LCT il y a eu bel et bien une augmentation. Il est « très étonnant que la TdE se permette de
renforcer la souffrance de la population
en augmentant fortement les tarifs d’eau », a estimé M. SOGADZI qui
donne pour exemple un ménage pour qui la facture du mois N-1 est de 7010F CFA à
payer qui est passée à 33 300 FCFA le mois suivant.
C’est pourquoi
la LCT demande au gouvernement de rapporter l’arrêté interministériel
consacrant la hausse du prix de l’eau.
S’agissant de la
gratuité de l’école, la LCT recommande que la mesure soit étendue aux manuels
scolaires dans les établissements publics que privés. Cependant constate-t-elle
que le livre « mon cahier de calcul »
destiné à soutenir le concept approche par compétence, utilisé pour le CP1
l’année scolaire dernière, n’a pas fait l’objet de distribution pour ceux du
CP2 de l’année en cours. Par conséquent, elle invite le gouvernement à produire
suffisamment et à mettre à la disposition des écoles et établissements
concernés.
Face à toutes
ces préoccupations, la LCT invite
les autorités surtout le chef de l’Etat à se rappeler de sa promesse du mandat
social, « nous voulons que ce mandat
social trouve une réalité dans la pratique togolaise », a conclut le
président de la LCT.
Francine DZIDULA
E-Mail :
togoscoop@gmail.com
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