Même loin du Togo, le Prophète Maranatha Mashia’h, continue par agiter le
sommeil des autorités togolaises qui ont décidé de suspendre son église : « Eglise clinique Immanuel Temple du Saint
Esprit ».
Après la détention du pasteur Saturnin MOUNGONGA alias le Prophète
Maranatha Mashia’h et sa femme à la prison civile de Lomé durant 41 mois, depuis
2014, suivie de sa condamnation en
décembre 2017 assortie de l’interdiction de séjour sur le territoire national
durant 5 cinq ans, les autorités togolaises viennent de franchir le Rubicon en
suspendant purement et simplement l’« Eglise
clinique Immanuel Temple du Saint Esprit (ECITSE)» (dont Maranatha
Mashia’h est le responsable) de toute activité de culte.
Les déboires du Prophète Mashia’h ont commencé à la suite d’un prêche. Le
Prophète aurait fait des prédictions sur la situation sociopolitique qu’a traversée
le Togo ce qui aurait déplu au sommet de l’Etat. Et les autorités ont décidé dans
un premier temps de faire taire cet Homme de Dieu qui les empêche dormir. Et la
justice a été mise en contribution.
Ainsi, le 06 décembre 2017, sur 14 chefs d’accusation, le tribunal qui n’a
retenu que la complicité de fausse déclaration, a pourtant condamné les
prévenus à 48 mois de prison dont 7 avec sursis. Il a, par ailleurs, prononcé 5
ans d’interdiction de séjour sur le territoire national contre le couple. Un jugement
qui, à l’époque avait faire dire aux fidèles d’ECITSE qu’il s’agissait d’éloigner
le Prophète de ses brebis. Et comme cette condamnation ne suffisait, un nouveau
palier vient d’être franchi dans la persécution de cette église. Cette fois-ci
l’Administration sera mise à contribution.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la décision du ministre de l’Administration territoriale en
date du 30 octobre dernier : L’organisation religieuse dénommée « Eglise clinique Immanuel Temple du
Saint Esprit » (ECITSE) est suspendue de toute activité sur son lieu
de culte sis à Davié ainsi que sur ses sites annexes, jusqu’à nouvel ordre.
Cette décision est motivée, selon le Ministre Payadowa BOUKPESSI par le
souci de « sauvegarder la paix et la
tranquillité publique »vu les poursuites judiciaires en cours contre cette
organisation.
A quelques mois des élections présidentielles, les autorités togolaises
sont sur tous les fronts en matière de restrictions de liberté. Liberté de
manifestation, liberté de culte sont aux ordres en attendant « le vote des bêtes sauvages ».
Francine DZIDULA
E-Mail :
togoscoop@gmail.com
1 Commentaires
BONJOUR
RépondreSupprimer