Une partie des candidates présélectionnées
Autrefois en Afrique les femmes en surcharge
pondérale sont très appréciées et recherchées car elles symbolisaient l’aisance.
Aujourd’hui c’est le contraire. La société moderne valorise beaucoup plus la
silhouette svelte ce qui fait que les femmes à l’allure ronde ou à morphologie
développée se sentent marginalisées, exclues ou même se croient démodées. C’est
pour corriger cette piètre image que ces femmes ont d’elles-mêmes que KDA-pro
initie le concours « Nanagan »
qui vise à valoriser la femme ronde. Ce concours est à sa deuxième
édition.
La couleur de peau, le style vestimentaire ou encore
le poids sont des codes corporels. La valorisation ou le dénigrement de ces
caractéristiques sont en partie dictée par les goûts des uns et des autres. De
ce fait, la surcharge pondérale entraine très souvent une discrimination négative
des individus concernés puisqu’elle est souvent associée à de nombreux préjugés
tels que la négligence, la paresse et surtout le manque de contrôle par rapport
à la nourriture. Or la surcharge pondérale n’est pas que de la gourmandise. Il
y a souvent des personnes qui souffrent de problèmes hormonaux. C’est pour amener
ces personnes à vivre pleinement leur vie que le concours Nanagan est lancé.
« Nanagan n’est pas une invitation à
l’obésité, loin de là », clarifie Mme Kayissan Dominique Atayi, la
promotrice du concours. « Nous
disons tout simplement que les femmes rondes sont ce qu’elles sont, nous les
acceptons telles qu’elles sont et nous essayons de leur fournir beaucoup de
matière en terme de connaissance, c’est
ce que nous faisons au cours de ce concours », explique-t-elle.
Ouvert aux candidates, pour être retenue au concours
« Nanagan », il faut avoir l’âge compris entre 21 à 30 ans, une tour de
taille 216 et mesurer au moins 1,65m. Ces conditions réunies, s’inscrire sur le
site de l’événemeent pour être sélectionnée au cours d’un casting.
Se déroulant en période de crise sanitaire liée au
coronavirus, cette deuxième édition qui a pour marraine, Mme Kouevi Amedjogbé, est
placé sous le signe du « rôle de la
femme dans la riposte ». Pour la marraine qui travaille au sein du Comité de riposte
contre la pandémie, le concept nanagan aide les candidates à découvrir et à
mûrir tous les talents cachés en elles pour mieux affirmer leurs personnalités.
« Plus que jamais elles deviennent aguerries pour affronter la vie avec courage et détermination »,
a-t-elle déclaré souhaitant que les
candidates partagent le bonheur avec
leurs consœurs du Bénin et du Togo et ceci en toute convivialité féminine.
La table d'honneur
Ce concours a réussi le soutien de l’UNFPA, l’organisation
onusienne en charge des questions de populations. Son Représentante
résidente, Mme Josiane Yaguibou a félicité les organisateurs et les a assurées
du soutien de son institution. « Il est
important pour l’UNFPA de soutenir une partie de la population qui est généralement
exclue mais aussi pour attirer l’attention sur le besoin en santé de
reproduction des femmes en surpoids. Avec Nanagan les Nations unies travaillent
pour ne laisser personne pour compte », a-t-elle souligné.
Avant la finale, les candidates sont préparées de
façon à bien présenter les thèmes qu’elles ont choisi en langue français mais
aussi dans leur langue locale. Elles suivent également des formations sur la
confiance en soi, la promotion de leurs images, l’art de parler en public, la
force de l’engagement, l’hygiène alimentaire, l’hygiène intime …
Notons que le concours qui vise à faire la promotion
du genre prônée par les plus haute autorités togolaises, a été lancé à la
veillée de la journée internationale de la femme africaine et regroupera 10
candidates en raison de la moitié par par pays.
Clarisse AFANOU
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